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Mami Wata, la sirène immortelle

 Mamie Wata

Le mythe des sirènes est populaire dans le monde entier, mais l'esprit africain de l'eau Mami Wata est resté respecté et célébré depuis le temps avant que les nations africaines n'entrent en contact avec l'Europe, à travers les âges, et même jusqu'à aujourd'hui où elle est vénérée en Occident, Afrique centrale, australe et diaspora des Amériques. Elle représentait l'une des déesses les plus puissantes de la religion africaine du Voudun (à ne pas confondre avec le vaudou plus récent et plus médiatisé) et est aujourd'hui célébrée comme une déesse qui doit être à la fois aimée et redoutée.

Dona Fish Ovimbundu peoples, Angola Circa 1950s-1960s Private Collection Photo by Don Cole.

Comme beaucoup d'autres anciennes divinités sirènes telles que Assyrian Astarte, Babylonian Ishtar et Greek Aphrodite, elle est considérée comme un esprit immortel qui personnifie les opposés polaires, tels que la beauté et le danger, la force naturelle et la guérison, la richesse et la destruction, la santé et la maladie, et l'incapacité de suivre les idées du bien et du mal. Comme ces anciennes divinités sirènes, elle est incroyablement puissante, dangereuse, agréable, sexuelle et capable de tout détruire sur son passage.

Son image dans l'esprit des adeptes africains a subi de petits changements au cours des millénaires. Elle est souvent décrite comme une belle sirène aux cheveux longs, à moitié humaine et à moitié poisson, mais parfois elle peut marcher sur la terre dans un corps plus humain (mais elle ne se transforme jamais complètement en forme humaine, se montrant toujours comme une divinité). Ses vêtements et ses bijoux sont toujours neufs, brillants, impossibles à reproduire, et on peut la voir portant un petit miroir, un serpent enroulé qui s'enroule autour de sa taille, de ses seins et de sa tête. Cette richesse symbolise la richesse et la beauté que ses disciples peuvent atteindre, et il est intéressant de noter que sa peau est claire, ce qui est rare dans le panthéon africain des divinités. Les couleurs de la tenue vestimentaire de Mami Wata ont une grande importance chez les Africains. Le rouge symbolise la couleur du sang, de la violence et de la mort, et le blanc symbolise la spiritualité, beauté et corps féminin. Sous la forme de la sirène, elle est toujours représentée nue, peignant parfois ses longs cheveux et se regardant dans le miroir doré.


Les histoires de rencontres avec les Mami Wata sont répandues dans toute l'Afrique. Dans la version la plus courante, elle traque les rives de l'océan et enlève des hommes et des femmes alors qu'ils nagent ou voyagent en bateau. Si la déesse pense que le captif mérite son attention, elle le ramènera sur le rivage, complètement sec et avec une attitude différente envers la spiritualité et la religion qui peut souvent le rendre riche, attrayant et célèbre. D'autres rencontres racontent qu'elle a quitté son peigne et son miroir en présence de marins. Après avoir pris les objets, elle hantait leurs rêves, demandant le retour des objets en échange de faveurs sexuelles éternelles.


Ses fidèles à travers l'Afrique et la diaspora portent ses couleurs traditionnelles de rouge et de blanc, lui offrent des objets de richesse, des aliments chers et la célèbrent dans les rituels de la danse et de la musique qui induisent un état de transe. Dans de tels événements, on pense que Mami Wata peut posséder les danseurs et leur parler, leur souhaitant une vie réussie, saine et fertile.
Cependant, comme toutes les divinités basées sur l'eau, elle est blâmée pour de nombreux malheurs qui se produisent dans la mer. 

Aujourd'hui encore, les Camerounais croient que sa colère tue les nageurs qui sont emportés vers la mer par les forts courants de ressac qui coulent près de leurs côtes. (source : realmermaids)

 Même si les cultes sont différents, Mami wata est la seule divinité africaine vénérée dans une zone géographique étendue qui rassemble des cultures et des peuples aussi divers que les Igbo du Nigeria, les Ewé du Bénin, les Bamiléké du Cameroun et les Kongo. on trouve aussi les graphies : Mamy Wata, Mami Watta ou Mama Wata. Chez les Igbo, elle se nomme Ezenwaanyi (Reine des femmes), Nnekwunwenyi (Honorable Femme), Ezebelamiri (reine qui vit dans les eaux), Nwaanyi mara mma (la femme plus que belle), ou Uhamiri. Dans certaines zones du Congo, elle est Mamba Muntu, (Crocodile personne.)

Dans la diaspora, elle est connue sous le nom de Watramama au Suriname et en Guyane; Mamadjo à Grenade; Yemanya / Yemaya au Brésil et à Cuba; La Sirène, Erzulie et Simbi en Haïti; Lamanté en Martinique ; Maman de l’eau en Guadeloupe.

Mami Wata est décrite comme une très belle femme autoritaire aux longs cheveux noirs, à la peau claire et aux yeux irrésistibles. Même si elle apparait souvent dans les rêves et les visions à ses adeptes comme une belle sirène, on peut également la voir marcher dans les rues des villes africaines modernes sous la forme d'une très belle femme, magnifique mais insaisissable. Elle est intéressée par toutes les choses modernes; ses offrandes préférées sont les bonbons, les parfums importés, des lunettes de soleil, des bijoux et les boissons à la mode. A la nuit tombée, on la trouve au cœur des grandes villes. Elle est très présente également sur les marchés et surtout dans les bars et les lieux de débauche, toujours sous les traits d’une très belle femme qui entraîne les hommes dans leur folie. Elle leur demande fidélité et secret sur leur relation. De ce fait, l’homme est contraint à l’abstinence sexuelle s’il accepte le pacte, la fortune et la santé lui sont accordées. S’il refuse la ruine, la misère et la maladie s’abattront sur lui et les membres de sa famille. Dans le folklore congolais, Mami wata est une prostituée qui tente et pervertit les hommes.

Néanmoins, l'esprit semble être lié à d'autres esprits de l'eau qui ont une histoire beaucoup plus ancienne sur le continent africain. Les divinités aquatiques étaient très nombreuses, en Afrique de l’ouest comme en Afrique centrale. Dans la culture Igbo on retrouve ces esprits de l’eau sous le nom de ndi mmili, alors que dans la civilisation Kongo, ces esprits portent le nom de mbumba. Certaines histoires Igbo suggèrent que les poissons sont ses enfants, et qu'elle les utilise comme bois de chauffage.

Les couleurs de Mami Wata sont rouge et blanc. Ceux qu'elle afflige avec des visions et des tentations, et qui vivent cette expérience comme une obsession ou une maladie, doivent porter des couleurs rouges. D'autres qui ont une orientation plus positive envers l'esprit peuvent montrer leur bénédiction par le port de la couleur blanche. La plupart des adeptes portent une combinaison de vêtements rouge et blanc.

Mami Wata a également un certain nombre d'avatars sous la forme de femmes mortelles de la terre qui ont le même aspect que la divinité et qui agissent comme ses "filles." Mami Wata peut donner la richesse à ses adeptes, ses "filles" ou à ses conjoints (hommes) qui lui sont fidèles, mais elle n'est jamais connue pour donner la fertilité.

Mami Wata est parfois perçue comme une métaphore des conditions africaines modernes - avoir la connaissance de la richesse mondiale et le désir de consommation à grande échelle, mais manquer de richesse ou de l'accès effectif à cette richesse du monde ce qui permettrait aux Africains de participer au système.

On ne saurait évoquer le culte de Mami Wata, cette déesse de la mer et des océans, sans évoquer cette religion qui est le fondement culturel des peuples des États du Golfe du Bénin : le vodou (ou vodun en langue fon). « Ce vodun, le royaume du Danhomé (devenu Dahomey) l’a véritablement institué en assemblant de manière inédite ce qui existait déjà de façon disparate, non hiérarchisée, chez les Ashanti du Ghana et les Yoruba du Nigeria », explique le chercheur et historien Gabin Djimassé. Bâti sur une cosmogonie hiérarchisée et structurée, il comprend d’innombrables dieux (ou voduns) et entités, esprits ou puissances invisibles que les hommes s’efforcent de se concilier pour en obtenir des faveurs. Encore de nos jours, il régit le quotidien de la plupart des Béninois. Au sommet, il y a Mawu-Lissa, le dieu suprême qui règne sur tous les autres et qui ne doit jamais être représenté. Mawu-Lissa a créé les voduns et leur a donné certains pouvoirs dont ils se servent pour présider à la destinée des humains, dans les limites strictes que Mawu-Lissa a bien voulu concéder à chaque divinité dans un domaine qui lui est exclusivement réservé. Au Bénin, ces voduns se répartissent en six grandes familles et en constituent le panthéon. Elles peuvent être identifiées aux forces de la nature (foudre, eau, ciel, terre) ainsi qu’aux ancêtres prestigieux, le plus souvent ceux de lignée royale. Citons le dieu Sakpata, celui de la variole et plus largement de la maladie, Hebioso, le dieu de la foudre, ou encore Agassou, l’ancêtre divinisé des Rois d’Abomey, leur « tohouio ». Tous ces voduns ont engendré à leur tour beaucoup de descendants, des dieux plus ou moins importants et une infinité de combinaisons, plusieurs divinités pouvant s’associer entre elles. Ces esprits vivent avec les humains. Chacun d’eux possède son domaine d’activités, ses attributs propres et ses fonctions spécifiques, et a son représentant dans la faune et la flore.


Cérémonies KPESOSO : Fête vaudou de la Pierre sacrée

Mami Wata, un avatar du Dan de l’océan


« Parmi les entités transversales, il y a aussi les Dan (esprits de la prospérité), poursuit Gabin Djimassé. On dénombre le Dan de la forêt, de la termitière, des collines et des montagnes, des cours d’eau et enfin, celui de la mer et de l’océan qui a, au cours du XIXe siècle, pris le patronyme de Mami Wata ». Ce nom est dérivé de « Mother water » (maman eau), vite transformée en « Mommy Water », puis en « Mammy water ». Ce sont les Anglais venus chercher de l’Or sur les côtes du Ghana et qui succédèrent aux Portugais (en 1870) qui ont laissé cette appellation à l’ethnie Ashanti qui vivait près des côtes et vénérait les esprits de l’eau. Contrairement aux autres colons, les Anglais se sont montrés tolérants et ont accompagné les pratiques culturelles locales. Ils ont associé son culte à celui de la sirène, esprit aquatique féminin. Certains chercheurs pensent que la représentation de la sirène aurait été introduite en Afrique, à la fois par les récits des premiers marins européens à partir du XVe siècle, mais également par les figures de proue de leurs navires qui représentaient très souvent cette créature mythique. Reste que les divinités aquatiques ou lacustres étaient déjà représentées depuis longtemps, en Afrique de l’Ouest comme en Afrique centrale. On vénérait dans la culture Ibo du Nigeria les ndi mmili, esprits de l’eau. Dans la civilisation kongo, ces esprits portaient le nom de mbumba, et faisaient souvent référence à un grand serpent. Enfin, au Nigeria, on célébrait Yemoja, dont le nom signifie : « La mère dont les enfants sont des poissons » et qui est devenue Yemandja au Brésil, mère des orishas dans le candomblé (religion afro-brésilienne).

Le culte de Mami Wata s’est répandu au-delà du périmètre côtier, jusqu’au nord. Elle est ainsi célébrée dans un espace géographique rassemblant des cultures et des peuples aussi divers que les Ibo du Nigeria, les Fon et les Ewé du Bénin, les Bamiléké du Cameroun, les Kongo du Congo, et même au Togo. Son culte a pris de l’importance entre le XVe et le XXe siècle et est toujours très présent.

Aujourd’hui, le mythe de Mami Wata est loin d’être figé. Il se nourrit chaque jour des nouveaux symboles que lui confèrent ceux et surtout celles qui se l’approprient. Il est l’objet de cultes différents selon les ethnies, les croyances. Et notre spécialiste du vodun de conclure : « Les hommes et les dieux se ressemblent et ils ont besoin les uns des autres : les hommes, de l’indulgence et de la faveur des dieux ; les dieux, des offrandes et des sacrifices des hommes. (source : Bernard Gabin Djimassé (© globe-reporters.org - Texte : Brigitte Postel, Photos : François Guenet - mythologica)

Le Dogman, une créature homme-chien


Des témoins dans le monde entier...

 Si vous n'êtes pas du Michigan, vous n'avez peut-être pas entendu parler du Michigan Dogman , mais les Michiganders modernes locaux ont eu des observations de Dogman depuis 1887. Dogman est une grande créature canine bi-pède aux yeux ambrés qui est à moitié homme et à moitié chien… ayant la tête d'un chien, le torse d'un homme et marchant sur deux pattes. La plupart des observations rapportent que Dogman mesure environ 7 pieds de haut avec de grandes canines et un hurlement qui ressemble à un homme humain qui crie.

Dogman apparaît sur un cycle de dix ans qui tombe sur des années se terminant par sept… faisant sa prochaine apparition prévue en 2027. Habituellement, il ne peut être vu que dans les profondeurs sauvages du Michigan, souvent dans le quadrant nord-ouest de la péninsule inférieure près des zones incorporant la rivière Manistee, ou dispersés dans les zones boisées profondes de la péninsule supérieure.



L'histoire orale raconte des histoires d'apparitions de Dogman vues par les Indiens Odawa remontant à des centaines d'années. En 1887, dans le comté de Wexford, deux bûcherons ont rapporté avoir rencontré une grande créature qu'ils ont décrite comme ayant un corps d'homme et une tête de chien. En 1937 à Paris, Michigan, un M. Robert Fortney a été attaqué par une meute de chiens sauvages qui marchaient sur deux pattes. Tout au long des années 1950, 60 et 70, il y a eu de nombreuses observations et rencontres de Dogman dans les comtés d'Allegan et de Manistee ainsi qu'à Cross Village… et les observations de Dogman continuent à ce jour ! (source : mysterytownusa )


 

Un homme a bizarrement affirmé avoir été traqué par un terrifiant monstre "homme-chien" dans l'arrière-pays australien – et dit même qu'il a une "preuve" en image.

Le pêcheur, appelé John, affirme sauvagement qu'il est resté "pétrifié pendant un mois" après avoir rencontré la supposée "créature mi-chien, mi-humaine" à deux reprises.

S'exprimant sur le podcast Believe: Paranormal & UFO, l'Australien a insisté sur le fait qu'il était "suivi" par ce qu'il a qualifié d'"homme-chien" – et affirme qu'il "pensait qu'il allait être tué". John pêchait depuis son kayak le lendemain de Noël l'année dernière lorsqu'il a déclaré que le premier incident s'était produit.

"J'ai remarqué qu'à chaque fois que je prenais un coup avec la pagaie de mon kayak, quelle que soit cette chose, cela faisait un pas à chaque pagaie que je prenais", a-t-il déclaré." Je me suis arrêté un moment et le son s'est arrêté aussi dans la brousse, et j'ai pensé que c'était un peu bizarre.

«Alors j'ai recommencé à pagayer, et bien sûr, dès que j'ai commencé à pagayer à chaque coup, cette chose faisait un pas.

"Donc quoi que ce soit, cette chose me suivait, ce n'était pas une coïncidence ou quoi que ce soit. C'était plus une tige. Paniqué, John a pris une photo et affirme avoir capturé "l'homme-chien" devant la caméra. "La créature, je l'ai en fait sur la photo, ce que je pense que c'est - j'ai parlé à quelques personnes - et je pense que c'est un Dog Man", a-t-il ajouté.

"Après cela, je n'ai pas pu retourner dans la région pour vérifier par moi-même, j'ai été pétrifié pendant probablement un mois après cela.

"Je me réveillais au milieu de la nuit et je voyais la créature dans mes rêves."

Bien qu'il ait été « pétrifié », John est retourné une fois de plus dans la brousse pour un autre voyage de pêche et dit avoir entendu un « petit coup » suivi du bruit de quelqu'un – ou de quelque chose – qui courait. "Pendant qu'il fonctionnait, il écrasait des arbres", a-t-il ajouté. « Je ne sais pas s'ils se cassaient ou s'il les frappait, vous ne pouviez pas voir à quoi ressemblait le buisson parce qu'il était si épais.

John a déclaré que "l'homme-chien" avait alors commencé à "rugir" alors qu'il passait 10 minutes à essayer de s'échapper pour retrouver la sécurité de sa voiture.

  

"Terrifiant"

"Je n'avais jamais rien entendu de tel de ma vie", a-t-il déclaré.

"Il rugissait, puis il inspirait, mais le souffle qu'il prenait était en fait plus fort que le rugissement qu'il faisait.

"Cette créature est juste passée à un autre niveau et c'était fou. J'entendais dans ma tête quelque chose qui disait « vas-y maintenant ou tu vas mourir ». Ce n'était pas ma propre voix, ma propre conscience, c'était autre chose.

"Ces 10 minutes ont probablement été les plus longues de toute ma vie, je pensais que j'allais être tué. Je n'avais pas d'armes, je n'avais même pas mon couteau de pêche, pas de service téléphonique.

John pêchait depuis son kayak le lendemain de Noël l'année dernière lorsqu'il a déclaré que le premier incident s'était produit.
John pêchait depuis son kayak le lendemain de Noël l'année dernière lorsqu'il a déclaré que le premier incident s'était produit. Malgré ses affirmations farfelues, John a insisté sur le fait qu'il n'aboyait pas le mauvais arbre avec sa suggestion d'un "homme-chien" existant - et craint que quelqu'un puisse "se blesser". "J'en avais entendu parler (l'homme aux chiens) et je pensais que c'était une blague, mais en fait, j'en ai rencontré maintenant et c'est terrifiant", a-t-il déclaré.

Un HOMME a bizarrement affirmé qu'il avait été traqué par un terrifiant monstre "homme-chien" dans l'arrière-pays australien.
Un homme a bizarrement affirmé avoir été traqué par un terrifiant monstre "homme-chien" dans l'arrière-pays australien. "Je ne me dérangerais pas de montrer ces photos si c'était un faux, ou si je ne savais pas qu'il y avait réellement quelque chose là-bas.

"C'est la principale raison pour laquelle je me suis manifesté, j'ai peur que quelqu'un disparaisse ou soit blessé, et j'aurai en tête que j'aurais dû en parler à quelqu'un."

Cette histoire est apparue à l'origine sur The Sun et a été reproduite ici avec permission.






Les Shadow people ou les créatures de l'ombre

 Les Shadow people ou les créatures de l'ombre

Un article de Mireille Thibault 

SHADOW PEOPLE 

Les Shadow people sont des ombres à forme humaine aperçues du coin de l’œil le plus souvent et qui disparaissent soudainement. Elles ont été observées par des gens de tous âges, habituellement à leurs résidences, et pendant les dernières heures de la journée. D’autres témoins les ont observé plus longuement, mais peu de détails peuvent être rapportés si ce n’est qu’elles sont d’un noir profond, et à l’occasion des yeux rouges sont décrits. Certains auteurs parlent d’un phénomène antique, puisque des cas ont été rapportés datant de centaines d’années, mais nouvellement reconnu sous le nom de Shadow people. Le plus souvent, ces ombres sont inquiétantes par leur seule présence, mais elles ne menacent pas les témoins ni ne communiquent avec eux. Dans des lieux hantés, nous relevons souvent l’observation d’ombres qui se déplacent, mais il convient de distinguer les deux phénomènes car ils se produisent lors de circonstances différentes.

Les témoignages concernant les Shadow people sont de plus en plus nombreux, c’est pourquoi il convient de s’attarder sur ce phénomène.

Les Shadow people se présentent sous la forme d'ombres, généralement aperçues fugitivement du coin de l’œil. Leur aspect exact varie d'un témoignage à l'autre mais il est souvent fait mention de silhouettes humanoïdes de grande ou de petite taille, dépourvues de traits, parfois dotées d'yeux lumineux et de ce qui semble être une cape ou un chapeau des années 1930. 

Vision d'artiste basé sur deux descriptions revenant dans plusieurs témoignages

Bien que la plupart des témoins rapportent ne les avoir aperçu que du coin de l'œil car ils se déplacent rapidement et semblent vouloir échapper aux regards, quelques témoins disent avoir pu les observer plus directement voire avoir été attaqués par les shadow people : ceux-ci seraient capables de paralyser leurs victimes, même s'ils ne semblent pas capables d'interagir physiquement avec elles. Il est parfois fait mention que leur apparition s'accompagne d'un sentiment de peur et qu'ils dégagent une sorte d'aura maléfique.

Les Shadow People sont principalement observés dans les pays anglo-saxons et plus particulièrement les États-Unis d'Amérique, si bien qu'il n'existe pas à l'heure actuel de mot en français pour les désigner. Ils semblent principalement avoir été popularisés par les auteurs américaines Rosemary Ellen Guiley et Heidi Hollis, via leurs livres et leurs apparitions dans des émissions de radio, ainsi que par des discussions à leur sujet sur le web en anglais.

De nombreuses hypothèses y circulent en effet à leur sujet quant à leur nature. Selon les sources consultées, il s'agirait : 

d'êtres d'un autre « plan d'existence », d'une « autre dimension » ou d'un « univers parallèle », qui se mélangerait parfois temporairement au nôtre, nous permettant ainsi de les apercevoir quelques instants.

(source : paranormal-encyclopedie)

Voici deux cas typiques recueillis chez nos propres témoins.

Une jeune fille nommée Amélie, âgée de vingt ans, voit une ombre noire humaine depuis aussi longtemps qu’elle se souvienne, soit vers l’âge de trois ans. L’être se trouve toujours dans la même pièce qu’elle et l’adolescente l’aperçoit habituellement à quelques reprises au cours d’une semaine, toujours du coin de l’œil, et, dès qu’elle se retourne, il disparaît. C’est pourquoi elle ne peut en donner une description plus précise. Nous avons reçu également le témoignage de Nadia, une jeune femme qui résidait alors en appartement en compagnie de deux colocataires. Par un soir, elle se lève pour se rendre à la salle de bain et, se sentant observée, ferme la porte de celle-ci en demeurant dans la noirceur. Elle retourne ensuite à sa chambre, mais elle a toujours ce curieux sentiment de présence. Nadia dirige ensuite son regard vers la cuisine, située au bout du couloir, et distingue une forme humaine sombre, assise à la table de cuisine qui se lève et se dirige vers elle. La jeune femme croit d’abord qu’il s’agit de l’un de ses colocataires, mais, plus l’être s’approche, plus elle constate qu’il n’a pas de traits, ni de visage ou de vêtements. Ce n’est qu’une ombre, plus noire que le noir de la pièce dira-t-elle, et qui s’avance toujours dans sa direction. La peur s’empare alors de la jeune femme qui ouvre la porte de la chambre de ses colocataires en hurlant qu’il y a quelqu’un dans la cuisine. L’un des deux garçons se lève et se précipite dans cette pièce en courant. Il en revient rapidement, disant n’avoir rencontré personne. Effectivement, aucun intrus n’est découvert, mais dorénavant au moindre assoupissement Nadia se sent observée et se réveille. Quelques jours plus tard, elle quitte l’appartement, et elle n’a jamais revu l’ombre aperçue ce soir-là.

Jadis, de telles présences étaient le plus souvent qualifiées de démoniaques ou ramenées au rang de légendes. Nous retrouvons d’ailleurs dans ces dernières de nombreuses descriptions de sombres créatures, ainsi le diable entre autres est décrit comme un homme noir se présentant parfois sous la forme d’une ombre noire humaine. Le djinn noir, sorte de génie de la religion islamique, est décrit pareillement. Également, il existe la description du Co-Walker qui est une sorte d’ombre s’attachant à un individu en particulier. Parfois on le dit fantôme, parfois un ange gardien, mais il se présente toujours à une seule personne. Certains le décrivent comme un démon maléfique qui s’acharne à détruire un individu afin de prendre sa place, mais cette créature peut également s’attacher à des enfants ou des vieillards esseulés et les accompagner au cours de leur vie À d’autres moments, le Co-Walker est décrit comme une fraction d’ombre aperçue lorsque l’on détourne les yeux rapidement vers lui, ce qui correspond aux observations reliées aux Shadow people. À ces moments, la personne suivie ressent une menace sans pouvoir identifier formellement d’où provient cette néfaste sensation. 

Diverses hypothèses ont été énoncées afin d’expliquer le phénomène des Shadow people ; il est question d’abord d’une origine démoniaque. La démonologie consiste en l’étude scientifique des démons et complète la théologie. L’abbé Isidore Froc (1997) du diocèse de Rennes explique que les Anciens ont imaginé l’existence d’esprits mauvais, invisibles mais puissants, afin d’expliquer l’origine du mal qu’ils observaient. Le terme démon provient du mot grec classique daimon (esprit) et est d’abord utilisé pour tout esprit bénéfique ou maléfique. Au fil du temps, ne sera conservé cependant que ce dernier rôle, et, pendant la période gréco-romaine tardive, le terme n’est appliqué qu’aux mauvais esprits. Les références aux démons peuvent se retrouver dans la Bible et tout d’abord dans l’Ancien Testament où sont mentionnés Bélial, Léviathan et Asmodée, mais ce n’est pas avant le second et le premier siècle avant J.-C. qu’une démonologie plus sophistiquée commence à émerger dans la théologie juive. (Partridge, 2004.) Par la suite, Satan a été la grande obsession du Moyen-âge, et Alain Boureau, dans son ouvrage Satan hérétique (2004), mentionne que la démonologie n’est pas aussi vieille que le démon lui-même. En fait, elle débute autour des années 1280-1320 alors que le diable prend place dans les pensées suite aux affirmations du pape Jean XXII traitant de commerce avec le diable comme pratique hérétique et les individus le pratiquant comme susceptibles d’être poursuivis par l’Inquisition. La bulle Super illius specula (1326 ou 1327) semble d’abord passer pratiquement inaperçue mais s’inscrit dans un changement de perception envers les pouvoirs du démon. C’est un tournant majeur qui finira par mener aux grandes chasses aux sorcières qu’a connu cette époque. Cependant, si l’aspect sombre et inquiétant des Shadow people peut mener à les associer à un phénomène démonologique, il faut considérer qu’en général aucune action néfaste ne leur est attribuée, si ce n’est la crainte provoquée par leur seule vision. Il conviendrait donc de se tourner vers d’autres explications à leur sujet.

Les autres hypothèses explicatives mentionnées sont un phénomène paranormal (fantôme), la vision d’un être d’une autre dimension, des voyageurs du temps, un double de l’individu, et nous pourrions ajouter que la plus plausible consiste en un phénomène visuel ou biologique relié au témoin. En effet, des chercheurs ont découvert que la sensation de percevoir des ombres et de ressentir une présence alors qu’il n’y a personne peut se produire lorsqu’un individu souffre de grande solitude, soit lors d’une expédition en montagne ou encore en mer lorsque l’explorateur voyage en solitaire. Également, cet effet peut se produire lors d’une attaque mineure au cerveau ou encore si cet organe subit un problème de circulation sanguine ; les gens décriront alors le phénomène d’une ombre les accompagnant. Il faut noter que cette vue de côté d’une ombre ou d’une présence est également reconnue en psychiatrie sous le terme de psychose de la vision périphérique. Dans ces cas, il est question de simples hallucinations qui ne sont pas toujours rapportées comme étant des ombres noires cependant. Par ailleurs, il est possible d’associer la présence de sons de basse fréquence à une sensation de présence, et peut-être cela peut-il expliquer une partie du phénomène des Shadow people car, parfois, l’individu concerné est d’abord alerté par le sentiment d’être observé, il se retourne alors et voit à ce moment du coin de l’œil une ombre humaine. Il faut noter de plus que les observations décrites se produisent très rapidement, ce qui peut mener à de fausses interprétations de ce qui est perçu.

Nous avons remarqué également, concernant nos témoins, que souvent leurs visions ou impressions spontanées se produisent lors de rêves ou d’états de sommeil plus ou moins profonds, ce qui rejoint les observations de certains chercheurs reliant divers phénomènes inexpliqués à des étapes de micro-sommeil. Dans ces cas, l’individu se trouverait dans une phase de sommeil léger qui peut ne pas être ressenti en soi, mais mène à des hallucinations hypnopompiques. Par ailleurs, d’autres problèmes de sommeil peuvent s’exprimer par le fait de se réveiller et d’être incapable de bouger, ou encore ressentir une faiblesse dans les jambes, entendre des bruits juste avant de s’endormir ou de s’éveiller, percevoir des sons que les autres n’entendent pas, etc. Kevin Nelson, neurophysiologiste de l’Université du Kentucky à Lexington, a effectué une recherche concernant de semblables expériences et publié un article à ce sujet dans la revue Neurology. Il y révèle que dans 60% des témoignages d’individus ayant vécu une expérience de mort imminente (NDE), ces témoins ont également rapporté avoir eu une expérience de rêve éveillé. Près de 24% des personnes interrogées révèlent avoir vécu une telle expérience sans avoir eu de NDE et 42% des cas admettent avoir déjà vu des choses, objets ou personnes que les autres ne voyaient pas, juste avant de s’endormir ou de s’éveiller. Par ailleurs, 36 % des personnes interrogées mentionnent avoir déjà entendu des sons, des voix ou de la musique que les autres n’entendaient pas et cela avant de s’éveiller ou de s’endormir. De plus, 46% déclarent s’être sentis paralysés une fois éveillés et nous savons que les expériences de rêve lucide peuvent inclure des épisodes de paralysie du sommeil au cours desquelles des hallucinations visuelles et auditives sont rapportées.

SHADOW PEOPLE

(dessin : themindunleashed)

De ces informations il est possible d’émettre l’hypothèse que les visions de sombres silhouettes humaines soient reliées à un trouble du sommeil et aux rêves lucides. Dès le départ, nous avons remarqué que la majorité de nos témoins présentaient des problèmes de sommeil par le biais de cauchemars et de terreurs nocturnes débutés dès leur enfance. Il convient d’ailleurs de distinguer cauchemars et terreurs nocturnes. Les cauchemars sont des rêves élaborés avec un contenu effrayant et créant de l’anxiété. Il s’y présente des monstres, des créatures menaçantes, etc., qui peuvent être tirés de films ou de lectures portés à l’attention de l’individu et se produisent plutôt tard dans la nuit. Les terreurs nocturnes, quant à elles, sont caractérisées par un éveil soudain d’un sommeil profond, survenant au début de la nuit. Le rêveur se réveille alors, parfois de manière incomplète, avec des battements de cœur accélérés, la respiration rapide, et il présente des expressions de peur évidente. Les observations de Shadow people se produisent habituellement tard le soir et très souvent lorsque le témoin est fatigué. Il est donc possible qu’une forme de rêve éveillée soit une explication possible à ce phénomène.

Par ailleurs, un cas est particulièrement intéressant à rapporter dans le cadre de notre propos, soit celui d’une jeune femme âgée de 22 ans, épileptique, qui subit une opération chirurgicale. Lorsque le neurochirurgien stimule la partie gauche de son cerveau à la jonction temporo-pariétale, elle commence à percevoir les ombres de plusieurs personnes rôder autour d’elle. Lors d’autres stimulations, la patiente ressentira la présence d’une personne inconnue se tenant juste derrière elle et mimant les positions qu’elle prend. Lorsqu’il lui est demandé de s’asseoir et d’agripper ses genoux, la jeune femme précise que l’ombre s’assoit également et le sujet a le sentiment déplaisant que celle-ci l’étreint dans ses bras, ce qu’elle dit être très perturbant. Également, alors qu’elle »performe » à certaines activités destinées à analyser le fonctionnement de son cerveau, elle sent que l’ombre tente d’interférer dans son jeu. « Il veut prendre la carte, il ne veut pas que je lise », précise-t-elle. La région du cerveau stimulée dans ce cas est en lien avec la perception de soi et la distinction entre son corps et celui des autres. Cette région déterminée aide l’humain à comprendre son environnement spatial et la position de son corps dans ce même environnement. Cette aire du cerveau est reconnue de plus pour être impliquée dans l’intégration de différentes modalités visuelles, auditives et tactiles. Les Shadow People décrits par les témoins se rapprochent étrangement de l’expérience vécue par cette jeune fille épileptique, tout comme les perceptions qui leur sont reliées, soit celles d’être observé et suivi.

SHADOW PEOPLE

(photo : paranormal-encyclopedie)

Pour terminer, il peut être intéressant de traiter de la formation réticulée qui, située dans le tronc cérébral du cerveau humain, met le cortex en état d’alerte afin de pouvoir répondre aux signaux provenant des organes sensoriels. Elle fait donc le lien entre ce qu’enregistre notre cerveau et l’attention que nous portons à ces observations, qui est évidemment très diminuée lors du sommeil. Un mauvais fonctionnement de la formation réticulée pourrait amener un problème face aux signaux sensoriels, car si elle amène trop ou trop peu d’informations au cerveau, celui-ci devra s’organiser avec ces données incohérentes et pourra rendre le tout sous forme d’hallucinations. En fait, la formation réticulée détermine les informations utiles à l’individu et fait la sélection de ce qui est important pour lui. Pour un individu sous l’effet d’un stress, par exemple suite au visionnement d’un film d’horreur, la moindre petite ombre deviendra un signal important car elle peut receler le monstre qu’il a peur de voir apparaître. Dans le cas de nos témoins, un tel dysfonctionnement pourrait être occasionnel et sans réelle conséquence, si ce n’est la crainte pour l’individu de vivre une expérience inusitée, soit de voir soudainement à ses côtés une ombre noire inconnue. Si la formation réticulée est impliquée dans l’explication du phénomène de ces étranges apparitions, l’expérience toute entière pourrait n’être due qu’à une mauvaise analyse des informations amenées au cerveau.

Nous devons admettre que bien que ces explications biologiques se révèlent les plus plausibles, il demeure que l’investigation au sujet du phénomène des Shadow people doit se poursuivre. Car des personnes apeurées continuent de rapporter leurs témoignages et pour l’instant nous ne sommes pas en mesure de les rassurer complètement, n’ayant pas démontré hors de tout doute la source de leurs observations.

Mireille Thibault

Écrivain et ethnologue

(source : mondenouveau)

 

 

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