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La 8ème merveille du monde, la chambre d'ambre...

  A-t-on retrouvé la Chambre d’ambre, trésor des tsars de Russie ?


Reconstitution de la Chambre d’ambre au palais Catherine à Pouchkine (anciennement Tsarskoïe Selo) en 2009

Les panneaux de la Chambre d’ambre du palais Catherine à Pouchkine (anciennement Tsarskoïe Selo), près de Saint-Pétersbourg, disparus lors de la Seconde Guerre mondiale seraient-ils au fond de la mer Baltique depuis 75 ans? On devrait bientôt le savoir.

1716. Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume Ier fait un précieux cadeau au tsar de Russie Pierre le Grand. Il lui offre les panneaux de la Chambre d’ambre que ce dernier avait admiré dans l’un de ses châteaux berlinois. Comme on peut le lire sur le site du palais Catherine à Tsarskoïe Selo , on ne sait pas exactement ce qu’en fit le monarque russe, «toutes les spéculations sur leur utilisation dans son palais d'hiver sont sans fondement», est-il expliqué. Mais ce qui est sûr c’est que sa fille Elizabeth, devenu impératrice, en fit bon usage, ainsi que le prouvent certains documents. Celle-ci les fit placer dans sa nouvelle résidence, le troisième palais d'hiver de Saint-Pétersbourg. Plusieurs fois modifiée et enrichie dans son décor -dont la dernière fois entre 1763 et 1770 par la tsarine Catherine II -, la Chambre d’ambre se trouvait depuis 1755 au palais Catherine à Tsarskoïe Selo, près de Saint-Pétersbourg.



La Chambre d’ambre au palais Catherine à Pouchkine dans les années 1930

Considéré comme la «8e merveille du monde», cette pièce comportait des panneaux d’ambre disposés en deux niveaux sur trois murs, scandés de pilastres en miroirs. «Le niveau intermédiaire principal se composait de huit grands panneaux verticaux. Quatre d'entre eux contenaient des compositions réalisées à Florence dans les années 1750 à partir de pierres colorées selon la technique de la mosaïque florentine. Il s'agissait de représentations allégoriques des sens conçues par Giuseppe Zocchi: la vue, le goût, l'ouïe et (ensemble) le toucher et l'odorat», précise le site du Palais. Un véritable trésor que les Allemands ne manquèrent pas de s’approprier en 1941, parmi de nombreuses autres œuvres d’art pillées, alors qu’ils occupaient l’Union soviétique au début de la Seconde Guerre mondiale.


Les précieux panneaux d’ambre furent alors transportés à Königsberg (Kaliningrad pour les Soviétiques), en Prusse-Orientale. Décorant à l’origine une pièce du château, ils furent en août 1944, après un raid de l’aviation anglaise, démontés et entreposés dans ses caves dans des caisses. Et ils disparurent… En effet, en avril 1945, lorsque les troupes soviétiques reprirent Königsberg, elles ne les retrouvèrent pas. Que sont-ils devenus? Ont-ils brûlé lors de la bataille de Königsberg? Sont-ils enterrés quelque part et dans cas se sont-ils abimés au fil des décennies? Ont-ils été transportés ailleurs? Nul ne le sait. Désespérant de les retrouver, les autorités russes décidèrent en 1979 de reconstituer la Chambre d’ambre au palais Catherine à Pouchkine (anciennement Tsarskoïe Selo) comme du temps de la Grande Catherine. Et 24 ans plus tard, les travaux de ce chantier colossal étaient terminés et, pour le 300e anniversaire de la fondation de Saint-Pétersbourg en 2003, les premiers visiteurs découvraient cette Chambre d’ambre restituée.


Détail de la reconstitution de la Chambre d’ambre au palais Catherine à Pouchkine en 2003

Mais en ce début du XXIe siècle, certains n’ont pas abandonné l’idée de remettre la main sur les panneaux dérobés il y a 75 ans. Et une nouvelle piste est apparue. Des plongeurs polonais pensent qu’ils pourraient se trouver dans l’épave d’un bateau qu’ils ont localisée ce 24 septembre 2020 en mer Baltique, à environ 88 m de profondeur, au large de la ville d'Ustka. Selon eux, il s’agirait de celle du SS Karlsruhe, un navire cargo allemand qui a sombré en 1945, alors qu’il effectuait la mission «Hannibal». «Lancée fin janvier 1945, elle visait à rapatrier plus d'un million de soldats et de civils allemands vivant en Prusse-Orientale en réponse à l'avancée des troupes soviétiques», rappelle «Geo » dans un article relatant cette découverte. A bord de ce bateau se trouvaient également plus de 300 tonnes de chargement. Parti de Königsberg le 12 avril, il a coulé le lendemain après avoir été touché par un avion soviétique. Pratiquement intact selon ces plongeurs, le navire qui se trouve depuis 75 ans au fond de l’eau recèle dans ses cales des véhicules militaires, de la porcelaine mais aussi de nombreuses caisses qui n’ont pas encore été ouvertes. Certaines d’entre elles contiennent-elles les éléments de la Chambre d’ambre? «Seules des explorations sous-marines supplémentaires pourront apporter une réponse», signale «Geo», tout en ajoutant, malheureusement: «Et si par chance tel était le cas, il est possible que les pièces n'aient pas survécu à ces décennies passées sous l'eau». (source : parismatch)






Un des plus grands mystères...

Le Yeti

C'est l'un des plus grands mystères persistants du monde. 


New Delhi: L'armée a surpris le monde en publiant des photos de ce qu'elle prétend être les empreintes de pas de la créature mythique insaisissable, Yeti. "L'abominable homme des neiges", comme le Yeti est également connu, a fait l'objet de spéculations car des preuves scientifiques irréfutables ont jusqu'à présent échappé aux scientifiques.
Réagissant aux photos de possibles empreintes de Yeti publiées par l'armée, Deepak Apte, directeur de la Bombay Natural History Society (BNHS), a déclaré que les dernières affirmations nécessitaient une certaine attention.


"Venant de l'armée indienne, trouver le Yeti mérite une certaine attention. Dans le monde naturel, des choses mystérieuses se produisent. Cependant, à moins qu'elles ne soient prouvées par des preuves et soutenues par une publication scientifique crédible, il vaut mieux les laisser comme une spéculation amateur. cela doit être débattu plus avant », a déclaré le Dr Apte à NDTV.

BNHS est une institution de premier plan pour explorer le monde naturel de l'Inde et a lancé plusieurs expéditions à la recherche d'espèces perdues ou inconnues.


Empreintes de pied de yéti : Anindya Sinha, spécialiste des singes et professeur à l'Institut national d'études avancées de Bangalore, dit qu'il pense qu'il pourrait s'agir de marques d'ours bruns de l'Himalaya marchant sur de la neige fraîche.

Dans un tweet, l'armée a déclaré: "Pour la première fois, une équipe d'expédition d'alpinisme de l'armée indienne a localisé des empreintes de pas mystérieuses de la bête mythique" Yeti "mesurant 32x15 pouces près du camp de base de Makalu le 09 avril 2019. Ce bonhomme de neige insaisissable n'a été aperçu au parc national de Makalu-Barun dans le passé."(source : bigfoot)

Les histoires d'un yéti, ou d'un abominable bonhomme de neige, sont ancrées dans le folklore himalayen depuis des centaines d'années - mais il n'y a jamais eu de preuve définitive de son existence.

Témoignage en 2016

Un grand monstre ressemblant à un yéti a été aperçu errant sur les pentes de la station de ski de Formigal, dans le nord-est de l'Espagne. Les images semblent montrer une grande silhouette blanche hirsute marchant debout sur deux jambes et se frayant calmement un chemin entre les sapins sur les pentes enneigées.

La publication a suscité de nombreux débats en ligne sur ce que pourrait être exactement la créature. Certains ont soutenu qu'il s'agissait d'un ours polaire, d'autres d'un soldat effectuant des manœuvres en camouflage de montagne et certains ont dit que c'était juste un homme qui riait dans un costume à fourrure...

 

Désormais, une équipe de scientifiques internationaux de premier plan utilisera une analyse ADN avancée pour déterminer s'il existe une explication rationnelle derrière les théories.

Et il y a eu de nombreuses théories avancées que le yéti est un homme, une bête ou simplement un mythe, mais peu de preuves scientifiques pour étayer l'une de ces affirmations.

Des scientifiques généticiens dirigée par Mark Evans testent des preuves ADN qui ont été liées à la créature.
Qu'est-ce que le yéti ?
Les Tibétains appellent le yéti "miché" - qui se traduit vaguement par "homme-ours". Ils utilisent également le terme « mirka » - qui se résume en gros à « l'homme sauvage ».

En Chine, le yéti est connu sous le nom de « yeren » ou « homme sauvage ». Les autres noms que le yéti porte incluent Almas (Mongolie), Batutut (Vietnam), Bigfoot (Amérique du Nord), Yowie (Australie) et Fear liath (Écosse).

Dans tous les cas, la créature est une forme d'homme, bête ou hybride des deux, qui vit dans les montagnes.


Des pas dans la neige


 Le yéti est-il un animal ?

Il n'y a jamais eu de preuve concluante pour montrer que le yéti est un animal.

Il a été suggéré que le yéti est le Chu-Teh, un singe Langur qui vit à basse altitude, l'ours bleu du Tibet ou l'ours brun de l'Himalaya.

La créature a tendance à traîner - si elle traîne n'importe où - au milieu des sommets glacés de l'Himalaya, ce qui signifie le Népal, le Bhoutan, le Tibet et l'Inde. Des observations ont également été revendiquées plus loin en Mongolie .

Plus tôt cette année, un monstre ressemblant à un yéti a été aperçu errant sur les pentes de la station de ski de Formigal, dans le nord-est de l'Espagne.

Les Népalais pensent que le yéti est nocturne, qu'il siffle et grogne, et qu'il peut tuer d'un seul coup de poing. Le folklore tibétain dit que toute personne voyant un "mirka" mourra ou sera tuée.

Il y a eu beaucoup d'observations supposées de la bête.
Les histoires de yéti existent depuis des centaines d'années, donc l'idée que quelque chose existe dans ces montagnes n'est pas totalement improbable.

Plus courantes que les observations, les mystérieuses empreintes de pas repérées sur les sentiers glacés de l'Himalaya.




Le yéti ou "abominable Homme-des neiges" de l'Himalaya

Le yeti, créature légendaire des montagnards sherpas du Népal, a été affublé du sobriquet triplement ridicule d'abominable Homme-des-Neiges : il n'a rien d'abominable ni même d'effrayant (il est même au contraire plutôt timide, le bruit suffisant à le mettre en fuite), ce n'est certainement pas un homme, et il ne vit pas dans la région des neiges éternelles !

 
Quelques témoignages

Le père du Sherpa Tensing Norkay, vainqueur de l'Everest avec Sir Edmund Hillary en 1953, observa durant l'entre-deux guerres un yeti sur le Barun glacier, près du Makalu (un des pics de plus de 8000 mètres) :
"Il ressemblait à un singe de 4 pieds de haut [1,20 m], sauf que ses yeux étaient profondément enfoncés et que sa tête était pointue au sommet. Sa couleur était grisâtre. L'homme comme le singe prirent peur. L'homme-des-neiges se retourna, émit un long sifflement, et disparut."
Lors de l'ascension de 1953 qui vit justement la victoire sur l'Everest, le général Sir John Hunt recueillit le témoignage du prieur du temple de Pangbotchi, qui avait vu un yéti surgi des taillis environnants, en plein hiver, quelques années auparavant :
"Cette créature, dont la démarche était à la fois allongée et légèrement bondissante, se servait tantôt de ses quatre pattes, tantôt de celles de derrière seulement ; sa taille était d'environ 1 m 40, et sa peau apparaissait couverte de poils gris." (d'après Hunt 1953)


L'analyse génétique des poils de "Yéti" livre ses secrets

Pas moins de 57 échantillons susceptibles d'appartenir à des yétis ont été analysés par une équipe de chercheurs britanniques.
Au Népal, dans l'Everest, au monastère de Khumjung, est entreposé cet objet qui est présenté comme un scalp de yéti
 Les témoignages de l'existence de cette créature abondent dans l'Himalaya, en Russie ou dans les forêts d'Amérique du Nord.

Mais jusqu'à présent, aucun corps ni fossile n'a jamais pu être authentifié. Seuls quelques échantillons présentés comme des poils, des fragments de peau ou carrément des scalps de cet animal légendaire  existeraient.

"Pour faire un peu de lumière sur ce sujet souvent trouble, nous avons mené une analyse génétique systématique d'échantillons de poils attribués à ces créatures", expliquent Bryan Sykes, professeur de génétique humaine à l'université britannique d'Oxford, et son équipe.

57 échantillons collectés, 36 analysés

En mai 2012, ces chercheurs ont donc lancé un appel aux musées et collections privées susceptibles de détenir des poils de Yéti pour qu'ils leur en cèdent un échantillon. Ils en ont reçu 57 au total.

Une fois écartées les fibres de verre et substances végétales, les scientifiques ont sélectionné 36 échantillons "en raison de leur provenance ou intérêt historique" et ont tenté d'analyser leur profil génétique.

GÉNOME. Ils sont parvenus à extraire l'ADN de trente échantillons pour les comparer avec le génome d'espèces répertoriées. Pas de yéti, d'almasty - son équivalent russe - ou de bigfoot, mais des animaux de tout poil : nombreux ours et chevaux, ainsi que quelques vaches et canidés (loup, chien ou coyote).
Vaches, chiens, ratons laveurs et... humains

Les chercheurs ont aussi identifié des poils de raton laveur dans un échantillon provenant d'Arizona et, plus surprenant, dans un autre ramassé en Russie, pays qui ne fait pourtant pas partie de l'habitat naturel de cet animal.


Une touffe de poils prélevée au Texas s'est quant à elle avérée appartenir à un humain, vraisemblablement d'origine européenne par sa mère.
Les généticiens n'ont pas trouvé de Yéti, mais les poils les ont peut-être tout de même mis sur la piste d'une nouvelle espèce animale : deux échantillons - l'un provenant de la région du Ladakh, en Inde, l'autre du Bhoutan - "correspondent à 100% avec l'ADN d'un fossile d'ours polaire (Ursus maritimus) âgé de plus de 40.000 ans, mais pas avec des spécimens modernes de cette espèce", écrivent-ils.
Un ours polaire du fond des âges ?

Selon l'étude, le premier des échantillons, de couleur "brun-roux", a été prélevé à une altitude élevée (autour de 3.500 m) dans une forêt de bambous du Bhoutan, un endroit qualifié de "nid de migyhur", l'équivalent du Yéti dans ce petit pays himalayen.

Le second, de couleur "brun-doré", provient d'un animal tué voici une quarantaine d'années par un chasseur au Ladakh, à l'autre bout de l'Himalaya.Même s'il y a quelques signalements d'ours blancs en Asie centrale et dans l'Himalaya, il est plus probable que ces poils proviennent d'une espèce d'ours inconnue jusqu'à présent, ou d'une variété d'ours polaire de couleur différente, ou encore d'hybrides d'ours polaire (U. maritimus) et d'ours brun (Ursus arctos), estiment les chercheurs. Ils jugent toutefois nécessaire de procéder à des analyses génétiques plus poussées pour pouvoir trancher.
Un comportement agressif.

"S'il s'agit bien d'hybrides, les spécimens du Ladakh et du Bhoutan descendent probablement d'une souche apparue au tout début de la différenciation entre l'ours brun et l'ours polaire", précise l'étude, publiée mercredi dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society B.

"Si de tels ours sont répartis dans tout l'Himalaya, ils pourraient bien avoir contribué à fonder la légende du Yéti, particulièrement si, comme l'affirme le chasseur qui a tué le spécimen du Ladakh, ils ont un comportement plus agressif vis-à-vis des humains que les espèces locales connues", écrivent les auteurs.
Le mythe du "yéti", souvent décrit comme une bête mi-homme mi-singe, a été nourri notamment par des photographies d'empreintes géantes dans la neige, prises par l'alpiniste britannique Eric Shipton lors de son expédition dans l'Everest en 1951.

L'alpiniste Reinhold Messner, qui a cru en 1986 avoir aperçu la bête, avait finalement conclu en 1998 dans un livre que l'animal n'existait que dans l'imagination des gens, qui le confondent avec l'ours brun de l'Himalaya.

(source : sciencesetavenir)

2) Canulars

Les fameux "scalps" de yeti (figures 1 et 2) conservés dans des monastères népalais, comme celui de Pangbotchi, sont en réalité fabriqués par les sherpas à partir de la peau et des poils du garrot d'une chèvre sauvage locale, le serow (Capricornis sumatraensis), ainsi que l'a démontré Bernard Heuvelmans en 1961. Les sherpas s'en servent lors de cérémonies pour jouer le rôle du yeti, après avoir couvert leur tête avec ce scalp.

 "scalp" du monastère de Pangbotchi
(d'après Ralph Izzard 1955).



 "scalp" de Pangbotchi porté en couvre-chef
pour jouer le rôle du yeti (d'après Fürer-Haimendorf 1954)

Une prétendue "observation" d'un yeti a été publiée par le soi-disant lama tibétain T. Lobsang Rampa dans son ouvrage The third eye (Le troisième oeil). Il convient de préciser qu'au Tibet, l'homme-des-neiges est appelé migö (le mot de yeti n'est connu que des Sherpas du nord-est du Népal), et surtout le prétendu "lama" en question n'était qu'un plombier anglais, qui n'a jamais mis les pieds au Tibet...
Indices matériels

Des traces de pas attribuées au yeti ont été suivies à plusieurs reprises (Eric Shipton 1951, abbé Bordet 1955, Daily Mail 1955, McNeely et al. 1972, etc.), parfois sur plusieurs centaines de mètres : elles sont typiquement bipèdes, et ne peuvent avoir été faites que par un primate inconnu. Chose étonnante, ces traces ne révèlent que quatre orteils (Ralph Izzard 1955, abbé Bordet 1955, Tom Slick 1957, Alastair Cram 1960, Peter Taylor 1964, Akira Namba et Hiroshi Matsushita 1974) : soit que le yeti ne possède réellement que quatre doigts, ce qui serait une donnée capitale pour la primatologie ; soit que les orteils II et III soient si proches l'un de l'autre, disposés sur une même éminence charnue (comme cela existe aussi parfois chez l'homme moderne), que les traces semblent ne montrer que quatre doigts.

Des excréments ont été découverts associés à des pistes de yeti : l'étude parasitologique a révélé la présence de trois espèces de parasites intestinaux encore inconnues de la science, démontrant que leur hôte est lui-même inconnu ! (Sanderson 1963)

Des poils attribués au yeti obtenus par René de Milleville ont été étudiés par Michel Tranier, du Muséum National d'Histoire Naturelle, pourtant très réservé quant à la cryptozoologie : il s'agit de "poils d'un primate roux proche de l'orang-outan", sans qu'ils appartiennent à ce dernier...

Une main momifiée, conservée dans le temple de Pangbotchi, mais qui se rapporte plus vraisemblablement à l'homme sauvage du Tibet (migö).


Analyse cryptozoologique

Le dossier de l'homme-des-neiges himalayen est assez complexe, car selon Bernard Heuvelmans, il se base sur trois types bien distincts de primates, dont l'aire de répartition se recoupe quelquefois : un être de taille modeste, le "petit yéti" (voir son portrait-robot ci-dessous), qui est certainement le plus célèbre et vit essentiellement au Népal, au Sikkim et dans le nord de l'Inde ; un être de très grande taille (plus de deux mètres), le "grand yéti", signalé principalement en Chine du sud (yeren), en Indochine et en Indo-Malaisie, qui est sans doute apparenté au gigantopithèque ; enfin un homme sauvage véritable, appartenant sans conteste au genre Homo, dont l'aire de répartition est bien plus considérable, puisqu'elle couvre une grande partie de l'Asie depuis le Caucase jusqu'à l'Indochine, et englobe notamment le Pamir, l'Hindu Kush, le Cachemire, l'Altai (Mongolie), le Tibet, etc.

Pour ce qui est du "petit yéti", le portrait-robot que l'on peut tracer à partir de la centaine de témoignages de première main que l'on possède (venant surtout de montagnards himalayens, mais aussi de quelques alpinistes occidentaux), est celui d'une créature humanoïde, couverte d'une épaisse toison rousse, dont la taille se situe entre 1,40 m et 1,70 m (elle est souvent comparée à celle d'un garçon de 12 à 14 ans). Les bras sont longs, atteignant les genoux lorsque l'animal les tient le long du corps. La caractéristique la plus frappante est toutefois sa tête pointue (en forme de pain de sucre ou d'obus), qui a été popularisée notamment par Hergé dans Tintin au Tibet. On la retrouve sur les fameux "scalps" à l'effigie du yeti, comme celui du temple de Pangbotchi (voir ci-dessus).
Le yeti se déplace généralement en position bipède, mais dès qu'il veut courir (par exemple quand on le fait fuir), il se met sur ses quatre pattes. Le caractère bipède du yeti est du reste attesté par les fameuses pistes qui lui sont attribuées, relevées à de nombreuses reprises dans l'Himalaya. Les pistes (figure 4) relevées notamment par l'abbé Pierre Bordet (1955) sont typiquement bipèdes, et ne peuvent en aucun cas être "expliquées" par des empreintes de pas de langur (un petit singe quadrupède de l'Himalaya), d'ours ou de tout autre mammifère, qu'elles aient été ou non modifiées par des phénomènes de fusion de la neige : on y voit en effet très nettement une alternance régulière pied droit - pied gauche, caractéristique d'une marche bipède, et ce, sur des centaines de mètres.

piste de yeti au Makalu (d'après Bordet 1955) :

noter l'alternance régulière pied droit - pied gauche, typiquement bipède.
L'habitat du yeti n'est pas situé dans les neiges, contrairement à une croyance répandue entretenue par son surnom, mais dans les forêts de rhododendrons des hautes vallées de l'Himalaya : c'est toujours en bordure de telles forêts qu'il est observé. Leur exploration est des plus difficiles, l'homme ne pouvant y progresser que de 100 mètres à l'heure ! Elles sont hélas en voie de destruction rapide du fait de l'explosion démographique et des besoins en bois pour le chauffage domestique.

Le régime alimentaire du yeti, tel qu'on peut le déduire des témoignages, est omnivore : on l'a vu dévorer des pikas (sortes de marmottes), des lichens, des fruits et des baies, du foie de yack, et même du chocolat et des biscuits pris à des alpinistes ! Ce régime omnivore est d'ailleurs confirmé par l'étude des excréments trouvés le long des pistes de yeti.

Le comportement du yeti évoque irrésistiblement celui d'un singe : "la manie de se gratter, celle de découvrir largement les dents par mesure d'intimidation, un goût pervers de la destruction, ou encore le fait de manifester une colère impuissante en bondissant rythmiquement sur place tout en arrachant des touffes d'herbes", comme l'a souligné Bernard Heuvelmans.

Le yeti est donc un singe anthropoïde encore inconnu, bipède (comme l'est le gibbon), dont la tête pointue trahit une crête osseuse sagittale comme en possède notamment le gorille mâle adulte. En 1958, Bernard Heuvelmans a proposé le nom scientifique de Dinanthropoides nivalis pour ce primate inconnu (figure 5), en suggérant une parenté avec le gigantopithèque (hypothèse qu'il avait avancée dès 1952), un singe du pléistocène de Chine du sud, connu par des dents et quelques mandibules énormes. Depuis, Bernard Heuvelmans penche plutôt pour une parenté avec le Ramapithecus et le Sivapithecus, deux primates fossiles du miocène et du pliocène de l'Inde, auxquels l'orang-outan de Sumatra et Bornéo est apparenté ; du reste, les témoins eux-mêmes rapprochent le yeti de l'orang-outan, lorsqu'on leur montre des photos de divers primates. Le yeti serait en fait une sorte d'orang-outan terrestre (et non arboricole), à la bipédie accentuée par la traversée des pentes enneigées lorsqu'il se déplace d'une vallée à l'autre (en réduisant ainsi au minimum la surface en contact avec le sol, pour atténuer la déperdition calorifique, comme l'anthropologue Sydney Britton a pu l'observer chez un chimpanzé en captivité).


 reconstitution du yeti (Dinanthropoides nivalis Heuvelmans 1958)
(d'après Sciences et Avenir, 1958).

Hypothèses alternatives

On a souvent prétendu que le yeti n'est qu'un ours, soit l'ours brun dont une race, l'ours isabelle (Ursus arctos isabellinus), vit au Népal, soit l'ours du Tibet (Selenarctos tibetanus). L'ours peut en effet se dresser sur ses pattes postérieures, mais certainement pas faire plus de quelques pas en position bipède : or, certaines pistes ont été suivies sur des centaines de mètres. Quant à l'hypothèse que les traces des pattes postérieures recouvrent celles des pattes antérieures, elle est tout simplement invraisemblable : cela peut se produire à l'occasion, mais sûrement pas sur des centaines de mètres ! L'absence de griffes sur les pistes de yeti, comme la présence d'un gros orteil sur le côté intérieur de la piste, permettent aussi d'écarter l'ours. Quant à la description du yeti par les témoins, c'est bien celle d'un primate et non d'un ursidé !
On a également suggéré que le yeti pouvait être un singe comme le semnopithèque ou le langur, mais les traces de pas longues et étroites de ces derniers, entre autres, s'inscrivent en faux contre cette hypothèse.

Le primatologue John Napier (1970) a pour sa part avancé un phénomène de fusions-cristallisations successives de la neige, conduisant à agrandir artificiellement les empreintes. Mais ce phénomène ne peut pas être invoqué dans tous les cas (ainsi, MacNeely et ses collègues observèrent la piste au réveil, en sortant de leur tente : elle venait d'être faite dans la nuit), et de toute manière, si les empreintes peuvent ainsi s'agrandir, la distance entre deux empreintes successives reste constante.

 (source : cryptozoo )

 

 














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