La sylvothérapie ou quand les arbres soignent nos maux
(source photo : francebleu)
Se
balader dehors, respirer l’air pur et se sentir bien, ou même mieux :
c’est une expérience que nous avons tous faite un jour ! Et si ce
sentiment de bien-être procuré par une balade en forêt n’était pas qu’un
mirage mais cachait de véritables vertus physiologiques et
thérapeutiques ? Rédigé par Eva Souto
C’est en tout cas ce que prône la sylvothérapie. Zoom sur une thérapie qui connait un succès croissant.
La sylvothérapie source de bien-être
Quand
les arbres vous apportent des sensations de bien-être psycho-physique
grâce… à leur énergie. La sylvothérapie est un mode de soin qui repose
sur une idée simple : le contact avec les arbres peut apporter de
meilleures sensations de bien-être psycho-physique.
Comment ? Grâce à l’énergie transmise à notre organisme par ces grandes plantes.
Le
bienfait des arbres est corroboré par des tests scientifiques : selon
certaines études, il suffirait de s’adosser à un arbre, en appuyant sa
main droite sur son estomac et sa main gauche sur le dos pendant 20
secondes pour « capturer » les vertus bénéfiques de l’arbre choisi.
La sylvothérapie : très efficace chez les petits
Les
enfants sont particulièrement sensibles à la proximité des arbres. Cela
a une répercussion positive sur leur fonctionnement cognitif ainsi que
sur leur capacité à jouer de manière créative lorsqu’ils sont dans des
espaces naturels.
Il semblerait même que les enfants souffrant de
déficit d’attention s’apaisent et augmentent leur seuil de
concentration au contact des arbres.
Les vertus de la sylvothérapie
La sylvothérapie dispose de plusieurs cordes à son arc.
Selon les saisons et les sites forestiers, elle offre :
Une grande tranquillité et un environnement apaisant. Une étude publiée
en 2004 par l’Agence responsable des forêts au Japon a montré que le
sang de personnes ayant marché dans les bois contient un taux de
cortisol beaucoup plus bas que celui de personnes ayant couvert la même
distance en ville. Or, cette hormone est considérée comme une des
principales hormones du stress. Roger Ulrich, qui étudie le comportement
humain à l’université A&M du Texas note également que les patients
guérissent plus vite quand leur chambre donne sur un espace vert. Ces
derniers souffrent moins de nausées et prennent moins d’analgésiques.
Un air pur. Les mousses, les lichens ou encore la rosée fixent de
manière rapide et efficace les particules en suspension dans l’air ainsi
que les aérosols.
Attention cependant aux spores de champignons
qui peuvent se nicher dans les parties ombreuses et humides et qui sont
parfois allergènes.
Mais il est à noter qu’après l’avènement de
l’hygiénisme, notamment inspiré par Pasteur, Georges Plaisance(2) a
démontré que l’air forestier contenait bien moins de microbes que l’air
urbain, 50 microbes par m3 d’air en forêt littorale contre 1.000 dans le
parc Montsouris de Paris, 88.000 sur les Champs-Élysées, ou encore
575.000 sur les grands boulevards à Paris.
Un microclimat aux courbes de températures plus douces.
Un air enrichi en dioxygène natif : notez, il y a 3 fois plus de
dioxygène produit par la forêt tempérée que par une prairie.
Un
air naturellement enrichi en huiles essentielles, par exemple en
terpènes et en phytoncides, molécules antibiotiques naturellement
sécrétées par les arbres pour se défendre de leurs pathogènes. Le cèdre
en orient, le pin en Europe ou le sapin
(source : consoglobe)
La
sylvothérapie est un mode de soin qui consiste à installer certains
convalescents ou malades (victimes de maladies pulmonaires en général)
dans certaines forêts pour leur offrir un air plus sain.
Des
cures sylvatiques ont depuis longtemps été développée dans certains
pays, notamment au XIXe et au début du XXe siècle pour les tuberculeux
en forêts tempérées ou nordiques. Des sanatoriums (et leur solarium) et
divers types de centres de cures ont été installés dans des
environnements forestiers ou en bordure de lac. Certains fonctionnent
encore. Les Japonais appellent Shinrin-yoku (littéralement le « bain de
forêt ») la pratique qui consiste à passer du temps en forêt pour
prendre soin de sa santé.
Le malade peut bénéficier, à certaines saisons et sur certains sites forestiers :
d'une grande tranquillité et d'un environnement généralement apaisant. À
titre d'illustration, le Forestry and Forest Products Research
Institute, au Japon, a publié une étude qui démontre que le sang de
personnes ayant marché dans les bois contient un taux de cortisol
beaucoup plus bas que celui de personnes ayant couvert la même distance
en ville. Or cette hormone est considérée comme une des principales
hormone de stress. De plus, les chercheurs ont également mesuré une
activité plus faible du lobe préfrontal du cerveau, signe d'un état de
relaxation avancé. La tonalité verte de l'environnement semble favoriser
la guérison ; Roger Ulrich, qui étudie le comportement humain à
l'université A&M du Texas note que les patients guérissent plus vite
quand leur chambre donne sur un espace vert : ils ont moins besoin
d'analgésiques et souffrent moins de nausées. La présence de grandes
plantes vertes semble aussi avoir un effet déstressant, et certaines se
sont montrées en laboratoire très efficaces pour adsorber ou décomposer
de nombreux polluants urbains ou de l'air intérieur, cf. programme
Phyt'air, à titre d'exemple ; mais l'ADEME considère que l'argument «
plantes dépolluantes » n'est pas validé scientifiquement, au regard des
niveaux de pollution généralement rencontrés dans les habitations et des
nouvelles connaissances scientifiques dans le domaine ;
d'un air
plus pur. En effet, la rosée, les mousses et les lichens fixent
rapidement et efficacement les aérosols et particules en suspension dans
l'air. Les spores de champignons peuvent cependant être nombreux dans
les parties ombreuses et humides riche en matières en décomposition.
Quelques-uns peuvent être allergènes.
Après l'avènement de l'hygiénisme, notamment inspiré par Pasteur,
diverses mesures citées par G. Plaisance ont comparé différents airs et
montré que l'air forestier contenait bien moins de microbes que l'air
urbain (50 microbes par mètre cube d'air en forêt littorale, contre 1
000 dans le parc Montsouris de paris, 88 000 sur les Champs-Élysées, 575
000 sur les grands boulevards et 4 000 000 dans les grands magasins à
Paris selon Georges Plaisance) ;
d'un microclimat aux courbes de températures plus douces (effet-tampon de la forêt) ;
d'un air enrichi en dioxygène natif[pas clair] (trois fois plus de
dioxygène produit par la forêt tempérée qu'en prairie5). En été ou en
hiver quand le soleil brille et qu'il y a peu de vent, une faible part
du dioxygène de l'air forestier peut être converti par les ultraviolets
solaires en ozone, notamment dans les forêts de résineux). Ce phénomène
est encore amplifié sur le bord de mer ; des prélèvements effectués par
l'Université internationale de la mer, montrent à l'analyse[réf.
souhaitée] moins d'un germe par mètre cube d'air en haute mer, contre 50
000 dans le centre d'une ville comme Paris, grâce aux UV solaires, à
l'oxygène natif et aux substances antibiotiques naturellement relarguées
par la mer. L'ozone est un gaz agressif pour les yeux et les muqueuses
pulmonaires à dose trop élevée, mais elle a aussi des vertus
désinfectantes qui jouent peut-être un rôle en sylvothérapie ;
d'un air naturellement enrichi en huiles essentielles (ex. : terpènes)
et en phytoncides (molécules antibiotiques naturellement sécrétées par
les arbres pour se défendre contre leurs pathogènes). Le cèdre en
orient, le pin en Europe ou le sapin baumier en Amérique du Nord ont
depuis longtemps la réputation d'être bon pour la santé de ceux qui en
respirent les effluves.
Par ailleurs, les scientifiques de la
Nippon Medical School mènent depuis de années des recherches sur la
sylvothérapie. Le Dr Qing Li aurait ainsi démontré d'autres bienfaits
sur la santé de simples promenades en forêt : accroissement
d'indicateurs de la vitalité, renforcement de l'immunité, diminution
d'indicateurs de stress : anxiété, dépression, colère. La sylvothérapie
aurait donc une action préventive sur l'hypertension, la dépression et
le cancer.
(source : wikipedia)